Marie d'Agoult
Jolie découverte ces derniers jours : les Premières années de Marie d’Agoult. Elle raconte une enfance et une adolescence choyée. On la lit avec plaisir expliquer sa formation intellectuelle mi-allemande mi-française, les dictées de papa prise chez Voltaire ou Molière, celle de Maman chez Goethe. On la voit passer d’une indifférence paisible pour les cultes et les dogmes à ce qu’elle appelle « sa dévotion » lorsqu’elle fut convertie au catholicisme, car sa famille paternelle craignait que protestante, elle ne puisse trouver de mari. Cependant sa dévotion est bien loin d’être aveugle, elle raconte aussi avoir été gênée au couvent du sacré cœur par le manque d’hygiène et le désintéressement parfait envers toutes les choses du corps. On y assiste à la construction d’une femme qui par la suite prit une incroyable liberté, par rapport aux convenances. Elle ne renie en rien sa position de mondaine spirituelle. Cependant cela ne l’empêche pas de quitter son mari, pour aller vivre avec son amant Franz Liszt dont elle était enceinte. Encore un sacré personnage dont on ne connait au mieux que trop peu de choses. Arte pourrait bien nous faire un p’tit reportage quand même !