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Lady des Poussières
23 novembre 2011

Mauvaise surprise, ou quand la réflexivité lasse

Je sors du théâtre et je viens de voir Une raclette. Pourquoi y suis-je allée ? Depuis cette année le TAP a un nouveau directeur. Comme ce changement le prescrivait, le nouveau directeur et la nouvelle programmation furent un temps la coqueluche de la presse locale. Se prêtant au jeu, en début de saison le directeur nous livre sa recommandation : Une Raclette  de Jean-Christophe Meurisse par la compagnie Les Chiens de Navarre. Soyons clairs, monsieur le directeur je ne vous dis pas merci.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une pièce aussi pénible. Jetons un œil au petit texte de présentation : « Huit acteurs qui s’amusent à imiter le réel et le théâtre, qui s’en moquent ou s’en délectent et font ce qu’on leur avait dit de ne jamais faire sur plateau ». On les sent plein d’intentions : ah si on jouait avec les conventions théâtrales ah si on mettait les deux pieds dans les tabous. Soyons honnêtes si leurs intentions n’étaient que celles-ci et qu’ils n’avaient aucun espoir d’être enthousiasmants, disons intéressants ; ils ont réussi. Il faut dire qu’ils ne lésinent pas : dés le prologue nous ne coupons ni aux « blagues » racistes et ni à celles sur les sourds. Bien entendu Fukushima, le Darfour, la pédophilie, le meurtre, le viol ne se font pas attendre longtemps. Quant à malmener les conventions théâtrales aux deux tiers de la pièce c’est quasi plié : on a vu les acteurs enlever et remettre leurs postiches, costumes, on les a vu faire et défaire leur décor, puis des lampes tombent, puis les rideaux, … De fait que leur reste-t- il pour le dernier tiers ? Mimer des actes sexuels entièrement nus sur scène, bah tiens voyons.

Voila du théâtre nombriliste sans goût ni gouasse comme on dit en Poitou.

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